• Loup gris

    Noms : loup, loup gris

    Nom anglais : wolf, grey wolf, timber wolf

    Nom savant : canis lupus

    Milieu : forêt, prairie, toundra, montagne

    Répartition : majeure partie de l'hémisphère Nord - à l'origine, le loup gris était le mammifère ayant la plus vaste répartition géographique

    Carte de répartition : répartition actuelle en vert, ancienne en rouge

    Proies : toutes sortes d'animaux, avec une préférence pour les grands herbivores

    Taille : corps - 90cm à 1m60 ; queue - 30 à 50cm ; longueur totale - 1m20 à 2m10 ; hauteur - 66cm à 81cm

    taille comparée :

    Poids : de 16 à 80 kg ( peut varier selon les sous-espèces )

    Longévité : 6 à 8 ans à l'état sauvage, jusqu'à 20 ans en captivité

    Statut UICN : préoccupation mineure

    Statut CITES : annexe 2


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  • On trouvait autrefois au Japon deux sous-espèces endémiques de loup. La plus grande, le loup d'Hokkaido ( canis lupus hattai ), vivait au Nord du pays, sur l'île d'Hokkaido. Bien que le fait de vivre sur une île fasse souvent diminuer la taille des grands animaux, le loup d'Hokkaido était presque aussi grand que les loups du continent. D'après ce que j'ai pu voir des représentations et des spécimens naturalisés, ce loup avait un pelage brun, pas très épais. Considéré comme une menace pour l'élevage, il a été victime d'une campagne d'éradication meurtrière. Fusil, poison, tout était bon pour venir à bout des loups. Il fut considéré comme éteint en 1889. Il ne nous reste de cette sous-espèce disparue que quelques spécimens naturalisés dans des musées.

    loups d'Hokkaido naturalisés

    L'autre loup japonais était le loup d'Honshu ( canis lupus hodophylax ), que l'on rencontrait sur les îles d'Honshu, Shikoku et Kyushu, au Sud du pays. Le loup d'Honshu était la plus petite de toute les sous-espèces de loup, probablement en raison de l'insularité. Lui aussi fut victime de campagnes d'éradication menées apr l'homme. Comme si cela ne suffisait pas, le loup d'Honshu dû aussi face face à une épidémie de rage, sur les île sde Shikoku et Kyushu, et à la déforestation. Trouvant moins de proies dans la forêt, il s'attaquait au bétail et devenait la cible des éleveurs. Le dernier spécimen connu mourut en 1905. Il nous reste du loup d'Honshu seulement 13 spécimens, 8 peaux et 5 loups naturalisés ( 2 en Europe et 3 au Japon ). C'est peu, pour un animal qui a tant marqué les mémoires. Le loup occupe en effet une place importante dans le folklore japonais.

    loup d'Honshu naturalisé

    La disparition du loup au Japon fut un véritable désastre écologique. Les loups étaient en effet les seuls grands prédateurs du pays. Après leur extinction, les cerfs et les sangliers, n'étant plus chassés, se multiplièrent et dévastèrent nombre de cultures. Les renards et les chiens viverrins, autres prédateurs japonais, sont trop petits pour chasser de telles proies. La catastrophe pour l'écosystème japonais est telle qu'on a un temps envisagé de faire venir des loups du continent, afin de les réintroduire. Mais un doute persiste, qui a fait tourner court le projet. Dans les forêts du Japon, dans le Sud du pays en particulier, on apercevrait régulièrement un mystérieux animal, le shamanu. Beaucoup le décrivent comme un loup. Alors, les loups du Japon sont-ils bel et bien éteints ? Le fait est qu'on n'est sûr de rien. Quelques-uns ont-ils survécu ? On peut toujours l'espérer.

    statue d'un loup d'Honshu dans la préfecture de Nara, où est mort le dernier loup japonais connu


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  • Le loup est le fruit d'une longue évolution. L'histoire de sa famille, celle des canidés, est très ancienne. Les premiers Carnivores ( avec un C majuscule, donc l'ordre regroupant les mammifères carnivores ) sont apparus il y a près de 60 millions d'années. Un de leurs premiers représentants était un petit animal arboricole connu sous le nom de miacis et vivant en Europe et en Amérique du Nord. Plus tard, les Carnivores se sont scindés en deux sous-ordres, les féliformes ( félins, hyènes, . . . ) et les caniformes ( canidés, ours, . . . ). Le premier canidé, et donc l'ancêtre du loup et de tous ses cousins, hesperocyon, est apparu en Amérique du Nord il y a 40 millions d'années, soit à la même époque que les premiers félins en Eurasie. Les deux plus grandes familles de Carnivore sont donc aussi anciennes l'une que l'autre, mais les canidés n'ont pas tout de suite connu le même succès que les félins. Contrairement au félin proailurus, déjà pourvu de tous les atouts dont ont hérité ses descendants modernes, hesperocyon avait encore de nombreuses caractéristiques primitives. Enfin, si les premiers félins ont rapidement conquis de vastes territoires où ils ont prospéré, les canidés restaient confinés en Amérique du Nord.

    hesperocyon

    Ainsi, les premiers descendants des canidés primitifs, les borophaginae, ne se rencontrent que sur le continent nord-américain. Parmi eux se trouvaient les plus grands canidés de tous les temps, dont epicyon, qui était aussi gros qu'un lion. On a estimé le poids d'un specimen fossile à près de 100kg. En comparaison, le plus grand canidé moderne, le loup gris, pèse rarement plus de 70kg, et le plus souvent moins de 50kg. Le plus connu des borophaginae, borophagus, faisait la taille d'un loup. Mais tous les borophaginae n'étaient aps aussi grands. Ils se sont éteints il y a 2,5 millions d'années.

    epicyon

    Les changements climatiques qui marquèrent la fin du Miocène, il y a 5 millions d'années, furent profitables aux canidés. Ils purent accéder à l'Eurasie puis à l'Afrique, et enfin, il y a 2,5 millions d'années, la création de l'isthme de Panama leur permit de coloniser l'Amérique du Sud. Le premier renard, cerdocyon avius, faisait partie du voyage. Car c'est à cette époque que la lignée des renards s'est séparée de celle, beaucoup plus ancienne, des loups, apparue il y a 25 millions d'années en Amérique du Nord avec lepticyon, animal de la taille d'un coyote. A partir de là, les canidés se sont diversifiés. Les premiers loups sont apparus il y a 2 millions d'années et étaient déjà très proches du loup gris moderne. Parmi eux, canis dirus, le " loup terrible ". Il vivait en Amérique du Nord lors de la dernière période glaciaire. Mesurant 2 mètres de long, il était plus grand que les loups actuels, avec également un crâne plus massif, des mâchoires plus puissantes, des pattes plus courtes. Il chassait en meute de grandes proies, et était adapté pour. Canis dirus devait également être un redoutable adversaire pour tous les autres grands prédateurs de l'époque, y compris les puissants smilodon fatalis, des fauves à dents de sabre vivant eux aussi en groupe. Ces grands loups de l'âge de glace ont disparu il y a 10 000 ans, en même temps que les smilodon et toute la mégafaune de l'ère glaciaire.

    canis dirus

    Canis dirus n'était pas l'ancêtre du loup gris, bien que les deux espèces soient très proches, c'était son cousin. Comme canis lupus, le loup gris d'aujourd'hui, canis dirus descendait de l'espèce européenne canis etruscus, vieille de 2 millions d'années. Le loup tel qu'on le connaît aujourd'hui vient donc d'Europe, et, depuis la disparition de canis dirus, il est le plus grand représentant de la famille des canidés. Le loup gris vivait autrefois dans la plus grande partie de l'hémisphère Nord. Mais l'homme, ces derniers siècles, l'a impitoyablement traqué, il a disparu de nombreux territoires. Plusieurs sous-espèces se sont même éteintes. Pourtant, il est des pays où il revient. En Europe comme aux Etats-Unis, il gagne chaque années plus de terrain, et les mentalités changent petit à petit, même si le chemin à faire reste long. Le loup, grand succès de l'évolution, a encore un bel avenir devant lui.


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  • Aux environs de Pâques (les 2 et 3 avril), sur les territoires du loup dans la région de la Lausitz (land de Saxe), deux individus ont été capturés et équipés de colliers émetteurs par les biologistes du bureau LUPUS, à l’initiative de l’Office fédéral de protection de la nature allemand (Bundesamt für Naturschutz, BfN). Il s’agit d’une jeune femelle de onze mois et de sa mère, toutes deux issues de la meute de Nochten.

    Le but de l’étude menée par le BfN est d’acquérir des connaissances sur l’extension et les comportements migratoires des loups en Allemagne. Les jeunes loups quittent généralement la meute familiale à l’âge de un ou deux ans afin de trouver leur propre territoire. Ils peuvent alors parcourir de très grandes distances, parcours que l’ont peut suivre grâce aux émetteurs GPS-GSM. Les loups plus âgés vivent quant à eux sur un territoire dont l’étendue et les contours peuvent varier année après année. Grâce à la louve ainsi équipé, on pourra avoir de nouvelles données sur l’utilisation temporelle et spatiale du territoire, ceci avec une meilleure compréhension des choix des loups en termes d’habitats au sein des régions agricoles.

    Au printemps 2009, dans le cadre du même projet, trois loups de la région de la Lausitz étaient également équipé : 2 jeunes de la meute de Nochten (« Karl » et « Alan », tous deux frères de la jeune louve venant d’être équipée à son tour) et un adulte de la meute de Milkel (« Rolf »).

    Alan avait quitté la meute familiale en avril 2009 et parcouru un trajet de 1500 km pour se retrouver à la frontière entre la Biélorussie et la Lituanie. Depuis mi-octobre, son collier n’a plus émis de signal.

    Karl avait lui aussi quitté le territoire de sa meute d’origine. Il se cantonne depuis sur une zone qui est incluse dans la partie nord du territoire de la meute de Milkel.

    Le loup de cette meute de Milkel, Rolf, s’est installé sur un très grand territoire de 500 km². Il a aujourd’hui probablement cédé une partie de celui-ci à Karl. Le monitoring semble indiquer que Karl et Rolf ont engagé un combat territorial au mois en mars.

    Le collier émetteur de Rolf est tombé en janvier dernier. Les scientifiques suivent donc actuellement trois loups par satellite.

    source : ferus.org


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  • Pour la première fois depuis quatre ans un loup sauvage a été repéré en Bavière. Le prédateur, un mâle, a vraisemblablement migré dans les Mangfallgebirge [massifs orientaux des pré-Alpes bavaroises] à partir des Alpes italiennes ou françaises, expliquait vendredi Manfred Wölfl, chargé de la faune sauvage à l’Office bavarois de la protection de la nature. « Il ne représente aucun danger pour la population », ajoute Wölfl. Et à son avis, personne ne verra l’animal. « C’est un animal craintif, dont les sens sont bien meilleurs que les nôtres ». Le loup est probablement présent depuis déjà plusieurs mois sur les hauts de la vallée de l’Inn. A la fin du mois de décembre 2009, près des chutes de Tatzelwurm, dans les environs de Brannenburg [Haute Bavière], un cadavre de biche portant des traces caractéristiques de morsures a été découvert. Face à l’efficacité de l’attaquant (la biche présentait des morsures peu nombreuses et alignées), les soupçons de Wölfl ont vite été portés sur le loup. « Cela ne pouvait pas être un chien ». Ces soupçons furent confirmés il y a quelques jours après qu’un laboratoire suisse ait communiqué les résultats de l’analyse de l’ADN prélevé sur la morsure.

    Concernant d’autres attaques à mettre sur le compte du loup, on en saura plus en fonctions des analyses qui seront menées dans les prochaines semaines, puisque l’on a noté quatre autres cadavres d’ongulés présentant des traces de morsures similaires. De plus en octobre, dans le Tyrol, des moutons ont été attaqués.

    Dans le cadre du Plan de gestion du Loup en Bavière, élaboré conjointement par le ministère bavarois de l’environnement et plusieurs groupes de travail, les éleveurs de moutons de la région seront vivement incités à minimiser les risques pour leurs animaux. « Il y a par exemple la possibilité de parquer les animaux, explique Wölfl. J’ai bon espoir que nous arriverons à faire quelque chose ». Nabu [fédération de protection de la nature allemande] est également optimiste. Le plan de gestion du loup mis en place en 2007 est un pas dans la bonne direction, selon Markus Bathen, expert « loup » à Nabu. Les chasseurs ont aussi été consultés « pour, au moindre doute, ne pas appuyer sur la détente ». En effet un loup avait été tué en 2004 dans la région de la Forêt de Bavière car il avait été pris pour un chien.

    source : ferus.org


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