• A l'exception faite de certaine races de chiens, le loup gris est le plus grand des membres de la famille des canidés. Toutefois, selon les sous-espèces, la taille du loup peut énormément varier. Un loup d'Alaska pourra ainsi être plus de deux fois plus grand qu'un loup d'Arabie ! En règle générale, plus il fait froid dans le milieu où vit l'animal, plus celui-ci sera imposant. En effet, une plus grande taille aide à conserver la chaleur. Les loups du Sud sont ainsi nettement plus petits que les loups du Nord.

    Le plus grand loup connu, un loup d'Europe, mesurait plus de 2 mètres pour un poids de 86kg. A l'opposé, les individus de la plus petite sous-espèce, le loup d'Egypte, mesurent un peu plus d'un mètre de long pour un poids d'environ 13kg.

    Pour des chiffres plus précis, voir la rubrique " Cartes d'identité ".

    Comparaison des tailles des différentes sous-espèces de loups


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  • Ayant conquit une vaste aire de répartition, le loup a évolué en de nombreuses formes. Les sous-espèces du Nord sont les plus grandes, avec une fourrure épaisse au sous-poil laineux et fourni. Celle du loup arctique lui permet de supporter des températures allant jusqu'à -57°C ! Les loups du Sud sont plus petits, avec un pelage court presque sans sous-poil. Où qu'il vive, le pelage du loup est imperméabilisé par une sécrétion anturelle, le sebum, qui le protège de la pluie et de la neige.

     
    Le pelage du loup arbore des coloris variés, allant du blanc au noir, en passant par toutes les nuances de gris, de brun et de fauve. La plupart des loups sont gris ou  gris-fauve. Le pelage est plus foncé, plus brun, chez les individus vivant en forêt. Dans le Nord, le blanc devient plus fréquent, afin de mieux se dissimuler dans un paysage enneigé. Les loups noirs se rencontrent le plus souvent en Amérique du Nord. Près de la moitié des loups du parc de Yellowstone, aux Etats-Unis, sont noirs ! Les loups noirs sont plus rares dans l'Ancien Monde, mais on en rencontre parfois, en particulier chez la sous-espèce italienne.
    Il existe autant de nuances dans la teinte du pelage qu'il y a de loups dans le monde. Aucun loup n'est parfaitement identique à un autre.

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  • Rien qu'en regardant un loup, on peut savoir que c'est un grand chasseur. Contrairement à d'autres prédateurs, les félins en particulier, le loup ne peut pas se servir de ses griffes pour chasser, car étant non rétractiles elles s'usent avec le temps. Les principales armes du loup sont donc ses dents. Les 4 canines, ou crocs, de 4cm sont les impressionnantes, mais le loup possède en tout 42 dents : incisives tranchantes pour dépecer une proie, crocs pointus pour tuer, prémolaires pour déchiqueter la chair et molaires broyeuses d'os. Ces dents sont plantées dans une mâchoire redoutable. En effet, le crâne massif du loup ( 25% plus important que celui d'un chien de même taille ) et les muscles des mâchoires confèrent au loup une morsure puissante. D'un coup de dents, le loup peut broyer un crâne !

     
    Le loup possède également des sens affutés. Dans une vie de loup, les odeurs sont importantes. On peut, en sentant, connaître les principales caractéristiques d'un congénère ( sexe, âge, état de santé,... ) ou repérer la piste d'une proie. Les études ont démontré que l'odorat du loup était meilleur encore que celui du chien. Le loup possède également une ouïe très développée. Il peut entendre els hurlements de congénères éloignés d'une dizaine de kilomètres ! Ses oreilles mobiles s'orientent vers le bruit et en repèrent ainsi plus facilement la source. Enfin, la vue, ce regard doré qui nous fascine. Ce n'est pas le plus développé des sens du loup. Il possède néanmoins un large champ visuel ( 250°, contre 180° chez l'homme ), voit en relief et a une bonne vision nocturne grâce à son tapetum lucidum, couche de cellules réfléchissantes au fond de l'oeil. Le loup voit mieux à l'aube ou au crépuscule. Concernant la vision du couleur, l'univers du loup est probablement le m^me que celui du chien, teinté de bleu et de vert.
     
     
    Pour traquer longtemps une proie, il faut aussi savoir êttre endurant. Le loup est connu pour être infatiguable. Il est capable de poursuivre une proie une demi-journée sans s'arrêter, à une allure moyenne de 8 km/h. On en a même vu parcourant 200 km  en 24 heures ! Le loup est également capable de pointes de vitesse à 70 kh/h, ce qui est aussi rapide qu'un cheval de course au galop, pendant une dizaine de minutes.
     
    Tous ces atouts, alliés à la meute, font du loup un des plus grands prédateurs de la planète.
     

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  • Les loups solitaires sont rares. Il s'agit généralement de jeunes, le plus souvent des mâles, ayant quitté leur meute natale afin de trouver l'âme soeur et de conquérir nouveau territoire. La meute, pouvant compter de 2 à plus de 30 individus, est le noyau central de la vie des loups. Seul, un loup a des chances moindres de s'en sortir, la vie en groupe est donc une question de survie. En groupe, il est également plus facile de chasser de grandes proies et d'élever les petits. Si l'objectif reste le même, dans les faits une meute de loups possède une organisation très différente de celle d'autres prédateurs sociaux tels le lion. La stabilité de la meute est basée sur une hiérarchie bien établie.

     
    Tout en haut de cette hiérarchie, on retrouve le couple dominant, le couple alpha. Les loups alpha ne sont pas toujours les plus grands ou les plus forts, mais ce sont les décideurs de la meute, ses meneurs. Ce sont eux qui prennent toutes les décisions importantes, comme la défense du territoire ou le lancement d'une chasse. Ils sont toujours les premiers à hurler et disposent d'un accès prioritaire aux proies tuées, se réservant donc les meilleurs morceaux. Le couple alpha est aussi le seul à se reproduire. Cette limitation des naissances permet d'éviter tout déséquilibre. Le règne des loups alpha n'est pas éternel. Il dure en moyenne 3 ans, avant qu'un autre couple ne prenne leur place à la suite d'une lutte pour le pouvoir.
     
     
    Seconds dans la hiérarchie, on trouve le loup bêta. Sorte de garde du corps du couple alpha, sa tâche est de faire respecter la discipline au sein de la meute. Si un danger se profile à l'horizon, c'est également le premier à faire front. Le loup bêta est souvent l'animal le plus fort de la meute. Ses hurlements, seconds à retentire, font échos à ceux des loups alpha. Viennent ensuite, dans des meutes déjà relativement importantes, les loups gamma. Ils contribuent surtout à la défense du territoire, créant une illusion sur le nombre de loups que compte la meute, face à un adversaire. Plus important, le groupe n'en paraît que plus redoutable.
     
     
    Tout en bas de la hiérarchie, on trouve le loup oméga, souffre-douleur de la meute. S'il paraît ingrat, le rôle du loup oméga est essentiel, car il permet aux autres de décharger leur trop plein d'agressivité, qui pourrait sinon se traduire par des luttes fratricides. Adoptant en permanence une attitude de soumission, il doit supporter les brimades des autres loups et est bien souvent le dernier à profiter d'une carcasse. Mais il sait que, seul, ses chances de survie seraient réduites. D'autre part, des scientifiques ont remarqué que s'il arrivait à l'un de ces loups de changer de meute, il ne briguait pas le pouvoir. Un loup oméga reste un loup oméga, et ce toute sa vie ! Tout loup n'a pas le tempérament bien trempé d'un alpha.
     

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  • Le loup est le fruit d'une longue évolution. L'histoire de sa famille, celle des canidés, est très ancienne. Les premiers Carnivores ( avec un C majuscule, donc l'ordre regroupant les mammifères carnivores ) sont apparus il y a près de 60 millions d'années. Un de leurs premiers représentants était un petit animal arboricole connu sous le nom de miacis et vivant en Europe et en Amérique du Nord. Plus tard, les Carnivores se sont scindés en deux sous-ordres, les féliformes ( félins, hyènes, . . . ) et les caniformes ( canidés, ours, . . . ). Le premier canidé, et donc l'ancêtre du loup et de tous ses cousins, hesperocyon, est apparu en Amérique du Nord il y a 40 millions d'années, soit à la même époque que les premiers félins en Eurasie. Les deux plus grandes familles de Carnivore sont donc aussi anciennes l'une que l'autre, mais les canidés n'ont pas tout de suite connu le même succès que les félins. Contrairement au félin proailurus, déjà pourvu de tous les atouts dont ont hérité ses descendants modernes, hesperocyon avait encore de nombreuses caractéristiques primitives. Enfin, si les premiers félins ont rapidement conquis de vastes territoires où ils ont prospéré, les canidés restaient confinés en Amérique du Nord.

    hesperocyon

    Ainsi, les premiers descendants des canidés primitifs, les borophaginae, ne se rencontrent que sur le continent nord-américain. Parmi eux se trouvaient les plus grands canidés de tous les temps, dont epicyon, qui était aussi gros qu'un lion. On a estimé le poids d'un specimen fossile à près de 100kg. En comparaison, le plus grand canidé moderne, le loup gris, pèse rarement plus de 70kg, et le plus souvent moins de 50kg. Le plus connu des borophaginae, borophagus, faisait la taille d'un loup. Mais tous les borophaginae n'étaient aps aussi grands. Ils se sont éteints il y a 2,5 millions d'années.

    epicyon

    Les changements climatiques qui marquèrent la fin du Miocène, il y a 5 millions d'années, furent profitables aux canidés. Ils purent accéder à l'Eurasie puis à l'Afrique, et enfin, il y a 2,5 millions d'années, la création de l'isthme de Panama leur permit de coloniser l'Amérique du Sud. Le premier renard, cerdocyon avius, faisait partie du voyage. Car c'est à cette époque que la lignée des renards s'est séparée de celle, beaucoup plus ancienne, des loups, apparue il y a 25 millions d'années en Amérique du Nord avec lepticyon, animal de la taille d'un coyote. A partir de là, les canidés se sont diversifiés. Les premiers loups sont apparus il y a 2 millions d'années et étaient déjà très proches du loup gris moderne. Parmi eux, canis dirus, le " loup terrible ". Il vivait en Amérique du Nord lors de la dernière période glaciaire. Mesurant 2 mètres de long, il était plus grand que les loups actuels, avec également un crâne plus massif, des mâchoires plus puissantes, des pattes plus courtes. Il chassait en meute de grandes proies, et était adapté pour. Canis dirus devait également être un redoutable adversaire pour tous les autres grands prédateurs de l'époque, y compris les puissants smilodon fatalis, des fauves à dents de sabre vivant eux aussi en groupe. Ces grands loups de l'âge de glace ont disparu il y a 10 000 ans, en même temps que les smilodon et toute la mégafaune de l'ère glaciaire.

    canis dirus

    Canis dirus n'était pas l'ancêtre du loup gris, bien que les deux espèces soient très proches, c'était son cousin. Comme canis lupus, le loup gris d'aujourd'hui, canis dirus descendait de l'espèce européenne canis etruscus, vieille de 2 millions d'années. Le loup tel qu'on le connaît aujourd'hui vient donc d'Europe, et, depuis la disparition de canis dirus, il est le plus grand représentant de la famille des canidés. Le loup gris vivait autrefois dans la plus grande partie de l'hémisphère Nord. Mais l'homme, ces derniers siècles, l'a impitoyablement traqué, il a disparu de nombreux territoires. Plusieurs sous-espèces se sont même éteintes. Pourtant, il est des pays où il revient. En Europe comme aux Etats-Unis, il gagne chaque années plus de terrain, et les mentalités changent petit à petit, même si le chemin à faire reste long. Le loup, grand succès de l'évolution, a encore un bel avenir devant lui.


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