• La loi de la meute

    Les loups solitaires sont rares. Il s'agit généralement de jeunes, le plus souvent des mâles, ayant quitté leur meute natale afin de trouver l'âme soeur et de conquérir nouveau territoire. La meute, pouvant compter de 2 à plus de 30 individus, est le noyau central de la vie des loups. Seul, un loup a des chances moindres de s'en sortir, la vie en groupe est donc une question de survie. En groupe, il est également plus facile de chasser de grandes proies et d'élever les petits. Si l'objectif reste le même, dans les faits une meute de loups possède une organisation très différente de celle d'autres prédateurs sociaux tels le lion. La stabilité de la meute est basée sur une hiérarchie bien établie.

     
    Tout en haut de cette hiérarchie, on retrouve le couple dominant, le couple alpha. Les loups alpha ne sont pas toujours les plus grands ou les plus forts, mais ce sont les décideurs de la meute, ses meneurs. Ce sont eux qui prennent toutes les décisions importantes, comme la défense du territoire ou le lancement d'une chasse. Ils sont toujours les premiers à hurler et disposent d'un accès prioritaire aux proies tuées, se réservant donc les meilleurs morceaux. Le couple alpha est aussi le seul à se reproduire. Cette limitation des naissances permet d'éviter tout déséquilibre. Le règne des loups alpha n'est pas éternel. Il dure en moyenne 3 ans, avant qu'un autre couple ne prenne leur place à la suite d'une lutte pour le pouvoir.
     
     
    Seconds dans la hiérarchie, on trouve le loup bêta. Sorte de garde du corps du couple alpha, sa tâche est de faire respecter la discipline au sein de la meute. Si un danger se profile à l'horizon, c'est également le premier à faire front. Le loup bêta est souvent l'animal le plus fort de la meute. Ses hurlements, seconds à retentire, font échos à ceux des loups alpha. Viennent ensuite, dans des meutes déjà relativement importantes, les loups gamma. Ils contribuent surtout à la défense du territoire, créant une illusion sur le nombre de loups que compte la meute, face à un adversaire. Plus important, le groupe n'en paraît que plus redoutable.
     
     
    Tout en bas de la hiérarchie, on trouve le loup oméga, souffre-douleur de la meute. S'il paraît ingrat, le rôle du loup oméga est essentiel, car il permet aux autres de décharger leur trop plein d'agressivité, qui pourrait sinon se traduire par des luttes fratricides. Adoptant en permanence une attitude de soumission, il doit supporter les brimades des autres loups et est bien souvent le dernier à profiter d'une carcasse. Mais il sait que, seul, ses chances de survie seraient réduites. D'autre part, des scientifiques ont remarqué que s'il arrivait à l'un de ces loups de changer de meute, il ne briguait pas le pouvoir. Un loup oméga reste un loup oméga, et ce toute sa vie ! Tout loup n'a pas le tempérament bien trempé d'un alpha.
     

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